Semaine 21 dans LE CANTAL
Comme chaque année depuis maintenant 6 ans, la semaine 21 est sacrée pour notre petit groupe Ghislaine , Colette, Léo, Dédé,Momo et Michel.
Cette année notre destination est le « gîte du limon » à Pierrebesse, a l’entrée de la vallée de Cheylade dans le Cantal.
Il est 18h30 lorsque nous arrivons au gîte;
Un pré de ½ hectare avec la tonne à eau et le bassin pour nos chevaux nous attendent .
Le Gîte du Limon
Dimanche 20 mai.Tout le monde debout à 7 heures, le ciel est dégagé avec un peu de vent.Toilette rapide pour tous, petit coups d’œil aux chevaux, tout va bien.9h30 tout le monde est prêt, les sandwichs , l’eau le vin et même le bleuet pour chauffer le café remplissent nos sacoches .
Direction le 1er hameau « le Caire »sur la route des fromage AOC. 3km sur une petite route de campagne et nous nous engageons sur le 1er sentier qui longe le bois de la garde.
Déjà, nous sommes a flancs de coteau, nous nous enfonçons dans le bois jusqu’au pont de la Rodde
Qui enjambe la « petite Rhue »; à Grange la Rodde, le chemin se perd dans une prairie et devant nous première clôture électrique et demi-tour.
Une barrière sur le flanc de la prairie nous redonne accès à notre circuit. Nous arrivons au viaduc du pré de rat, là il nous faut franchir la rivière « la Grolle »l’orage de la veille à fait monter le niveau de l’eau environ 80 cm mais avec un fort courrant .Cheyenne le cheval de Léo, s’engage le premier doucement mais sûrement suivi de Kiwi et Coquine puis Sibelle et enfin Mirtille et Pez qui ferme la marche. Soudain Sibelle trébuche sur un rocher immergé et se rattrape tant bien que mal, nous sommes tous sur l’autre rive.. Il est 13 h et le coin est idéal pour un premier pique-nique, les branches basses d’un cerisier sauvage suffisent a attacher nos compagnons. Premières photos souvenir, nous nous accordons 1h de pause et repartons, premier dénivelé important et première rencontre avec treize cavaliers qui rejoignent un centre équestre tout proche, bonjour…bonjour, vous venez d’où ?, de St Etienne , …au revoir, et bonne rando ., Nous passons Chassagny avant de monter la montagne de l’épinette premières estives sur 3 km. A l’approche de Bagilet , halte boisson pour nos compagnons , un bassin approvisionné d’eau de source ,probablement aménagé à l’intention des chevaux de passage .il est 16h nous traversons Marchastel en direction de Font froide , à la sortie du village et un peu isolé, un café , la porte est entre ouverte ,Léo descend et demande si nous pouvons être servis,pas de problèmes attachez vos chevaux a la grille et entrez !! C’est chez Lulu ; une vieille dame de 92 ans mais qui en fait bien 20 de moins et qui tient son commerce depuis 75 ans.
Nous repartons via « La Garde, Nastra et Le Caire »
Stop !! , là on peut acheter du vrai fromage de salers, dégustation, photo devant les meules de fromage,
Viaduc du pré de rat
Lundi 21 mai« Sibelle » a le genou gonflé, sans doute sa chute la veille dans la rivière ; Nous partons donc sans Momo, pour une descente vers la vallée de Cheylade , avant de remonter par une petite route ,vers les ruines du château « la Jalame »paysages enchanteurs rochers et genets fleuris tout autour de nous . nous suivons maintenant le circuit cavalier quand soudain ,un fil de clôture nous barre la route, Les exploitants arrivent et gentiment s’excusent et nous ouvrent le passage.
Nous descendons vers la petite « Rhue », il est 13 heures , nous décidons de pique–niquer près d’une cascade en surplomb de la rivière .quelques branches basses pour attacher nos compagnons qui de toutes façon n’ont pas l’intention de partir sans nous. 1 heure de pause déjeuner et nous reprenons notre chemin en suivant la piste cavalière qui remonte dans le coteau boisé la pente est de plus en plus dure et le sentier devient difficile a travers les rochers ; nous progressons lentement, après ½ heure Michel avoue que nous avons sans doute quitté le circuit cheval; En fait nous sommes 3 km au dessus du pont de la « Rodde » ou le sentier devait normalement nous conduire . cela n’est pas grave ,demi tour par la route. Arrivé au pont de Rodde , nous reprenons le circuit retour par « La Garde et Nastrat » .
Pique-nique sans MOMO
mardi 22 maiLe vent a chassé les quelques nuages de la veille .Nous stationnons les vans sur le parking du restaurant du lac des Cascades .les sacoches sont pleines, nous partons direction la cascade de la roche, et suivons une petite route qui longe la rivière sur 1 km , puis c’est la montée vers le bois de la Bargouse , 250 mètres de dénivelé sur 4 km ,
Enfin au point culminant de la journée 1305 m, nous nous pausons pour le pique nique, au bord d’une clairière qui domine la vallée de Cheylade.
Paysages grandioses ; petite sieste de ¼ d’heure après déjeuner et c’est reparti pour une heure de forêt avant d’amorcer la descente vers le lac .Cibelle ne semble pas souffrir de son genou et c’est tant mieux parce que demain c’est le puis de Peyre-arse en partant du col de serre.
Le Lac des cascades
Mercredi 23 mai
Comme chaque jour, levé 7 heures, toilette, petit déjeuner copieux et nous allons chercher nos compagnons.C’est en van, que nous nous rendons au « col de Serre » notre point de départ du jour., Chevaux sellés, il est 11 heures .c’est parti, pour la descente vers le ruisseau « l’Impradine » .à la Roubatière, nous empruntons un chemin dur pour les pieds, pierres et eau sur plusieurs km. Enfin la vallée herbeuse en direction du col de « Cabre » un dénivelé de 300m
Sur 1 km 5 nous attend, nous avançons maintenant par paliers de 10 a 20 m afin de souffler un peu personne ne dit mot, mais tout le monde souffre, hommes et chevaux, il reste encore 200 m ;
Plus que 100 mètres mais ce sont les plus dur, aucun d’entre nous n’avait imaginé la difficulté, mais cela est bien connu, nous avons tous des ressources insoupçonnées.
C’a y est !!! Nous sommes arrivés au col, tout le monde s’écroule, nous sommes épuisés, et l’appétit n’est pas là pour le pique-nique, il est 14h30 nous avons mis 1h1/2 pour parcourir 1km.
J’appelle Jean-Luc, un ami qui a passé le Plomb du Cantal le matin même et normalement se dirige vers nous pour prendre lui,le chemin inverse, il est à 2 km seulement, nous décidons de l’attendre, rencontrer un gars du pays, au pied du Puy Mary c’est géant !!, nous lui avons gardé 1 dose de pastis 1 sandwich de fromage de salers et un verre de champigny. Nous sommes certains de lui faire plaisir, lui qui randonne depuis 22 jours déjà, dont 4 passés avec les randonneurs au long cours (75 randonneurs rassemblés a l’initiative de leurs président « Emile Brager »à ??? pour échanger leurs divers expériences.
Hourra !!! Le voila avec ses deux chevaux , c’est émouvant, après avoir trinqué et discuté une ½ heure, et pris quelques photos, nous repartons à l’opposé les uns des autres
Le sentier sur lequel nous nous engageons maintenant est étroit et aride, 100m de dénivelé sur 2 km. Nous montons jusqu’à 1632m avant de quitter le GR4 ET GR400 en direction de la brèche de Rolland et le Buron d’Eylac, ce dernier tronçon allait nous donner quelques frissons (à Ghislaine surtout, qui ouvrait le chemin avec Pez) sentier extrêmement difficile pour les chevaux,. Ouf !! nous sommes arrivés au buron d’Eylac, petit bistrot improvisé pour la saison d’été, nos chevaux au repos au pied du panneau « col d’Eylac 1460m » nous nous installons pour une bière bien méritée
¼ h de pause et nous repartons pour les 3 derniers km par une piste confortable, nos compagnons se sentent des ailes et nous les laissons partir au galop jusqu’aux vans.
Col de Cabre
Jeudi 24 Mai
Nous avons prévu une petite sortie pour un retour tôt afin d’aller visiter le village de Salers (un des plus beau village de France).
Départ 10 heures, direction Le Caire et Viale, petit hameau composé de quelques fermes sur la route des fromages AOC. Nous empruntons un chemin qui doit nous conduire dans les estives.
. Là au détour d’un chemin près d’un petit pont qui enjambe le ruisseau « la Grolle » un vieux monsieur se lève de son banc pour nous saluer. Vous avez de beaux chevaux ! ou allez vous ?
Et bien nous rejoignons le GR4 par les estives, sommes nous sur le bon chemin ? Oui
Superbes paysages entre la « montagne Parra » d’un côté et montagne de Signargoux de l’autre. Il est 13h30 lorsque nous arrivons.
Après déjeuner, départ pour la visite de Salers, arrêt sur le parking du petit café d’été ou nous avons pris hier notre bière salvatrice, une dame chargée de plusieurs appareils photos nous demande de faire silence, oui ! elles arrivent !!,
Qui ?mais les vaches !! qui font la transhumance !! elles sont parties depuis 8 heures ce matin à 30 km de là il est 17h30 et elles doivent marcher pendant encore 1h pour rejoindre leur estive .En effet en levant les yeux en direction du Puy-Mary qui est a moins de 2 km au dessus de nous, nous les apercevons dans un virage,suivent tracteurs et remorques chargées des veaux, instant émouvant,
Ils sont encore quelques éleveurs à perpétuer la tradition de la transhumance.
Au retour, surprise !!,notre ami Jean Luc nous attend,puisque l’orage l’a surpris sur la route et il n’a pas envie de coucher ce soir, à la belle étoile . C’est avec grand plaisir que nous offrons l’hospitalité à un randonneur au long cours. Dans la soirée lors du repas que Léo comme tous les jours, nous a préparé, il nous raconte son périple.
Après un dernier verre, bonne nuit les petits, et à demain pour la dernière .
La Transhumance au col d'Eylac
Vendredi 25 Mai
Aujourd’hui, c’est sortie en estives par le GR4.. Après deux heures sur un chemin caillouteux avec des troupeaux partout autour de nous et arrivés depuis peu dans les estives, nous ouvrons notre première barrière de la journée et là , en toute confiance, poursuivons le circuit équestre , il est balisé normalement jusqu'à Cheylade, il nous suffit de suivre les rochers a la recherche de la prochaine marque de peinture « orange », facile !! Nous rencontrons un groupe d’hommes venus d’aveyron pour préparer les clôtures en vue de l’arrivée , la semaine prochaine de centaines de bovins qui passeront là, tout l’été , pour repartir a l’automne.
Nous distinguons à l’horizon, les quiroux, se sont des pierres de 1 m de hauteur , pausées debout, à intervalle de 20 m environ et servant a matérialiser le passage , l’hiver dans la neige. Nous poursuivons notre périple à travers les pâturages en direction d’un buron a demi effondré. Les paysages sont grandioses tout autour de nous. Nous distinguons à l’horizon, le Sancy
puis l’Aubrac puis le Puy-Mary et le Plomb du Cantal .
nous nous pausons là pour notre dernier pique-nique de la semaine , a cet instant je me surprends à penser que c’est déjà fini et je décide de faire quelque photos gros plan de chacun,
Léo avec sa barbe de huit jours sa clope et son chapeau, on dirait Gainsbard .
Momo semble lui aussi , ailleurs.
DD et Colette côte à côte semblent vraiment jouir de l’instant , fiers j’en suis sur, d’avoir tenu le coup et Ghislaine avec mon chapeau sur la tête me gratifie d’un sourire qui en dit long.
Voilà nous allons rentrer par le même chemin pour encore profiter de ces espaces qui semblent sans fin et qui nous appellent nos compagnons et nous à revenir pour un prochain séjour.
Pause au pied du Buron
The End ...
après le passage a gué,de la Sarthe
